Mise en œuvre du PEDMA Mayotte en 2011: un démarrage très encourageant
Sur le plan institutionnelSous l'impulsion conjuguée des partenaires principaux (Conseil Général, Préfecture et Union Européenne), un syndicat unique de valorisation des déchets a été crée en mars 2011 sous l'appellation SIDEVAM. L'extension du mandat de ce syndicat à la collecte est inscrit dans ses statuts et visée à l'horizon 2014.Sur le plan technique
Le contrat de construction de l'ISDnd financé par l'UE a été signé en mai 2011. Les travaux ont démarré dès la fin mai 2011 et se poursuivent à un rythme très satisfaisant, avec l'objectif de compléter les travaux d'étanchéité des cellules de stockage des déchets avant la saison humide, soit d'ici la fin de l'année 2011. Quand aux stations de transfert, leur étude a été financée partiellement par l'UE et le lancement des Appels d'offres Travaux est attendu au début 2012.
Sur le plan financier
Les besoins pour la mise en œuvre du PEDMA représentent un effort financier très important : l'UE finance l'ISDnd à hauteur de 8,5 million d’euros et le Conseil Général a déjà contribué plus de 3 million d’euros (études techniques, supervision, travaux préparatoires).
En outre, en 2012 l'Etat et le Conseil Général devront mobiliser pour les stations de transferts des déchets plus de 12 million d’euros, sans compter la fermeture des décharges actuelles, l'assistance technique et le lancement du contrat d'exploitation de l'ISDnd et des stations de transfert.
Travaux en cours à Dzoumogné -'Installation de Stockage de Déchets non dangereux (ISDnd)
Depuis la fin du mois de mai 2011 sort de terre la future Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) de Dzoumogné. Située dans le nord de Grande Terre, l'ile principale de Mayotte, cette Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), s’étend sur une superficie totale de 24 hectares.
La fin des travaux est prévue sous un an, soit d'ici fin mai 2012.
Outre les casiers étanches de stockage des déchets, bassins de collecte des lixiviat et bassins de récupération des eaux de drainage, les installations prévoient une plateforme de compostage des déchets verts (environ la moitié des déchets ménagers à Mayotte).
Les travaux prévus en 2012: Les Stations de Transfert et la Fermeture des Décharges actuelles
Pour assurer la collecte des déchets, le Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA) prévoit la construction de quatre quais de transfert : en Petite Terre, à Mamoudzou, au centre et au sud de l’île.
Les déchets seront regroupés sur ces plateformes, avant d’être acheminés à l'ISDnd de Dzoumogné en camion ou par barge selon le cas (Petite Terre etc.).
Les quatre décharges actuelles (à l'exception de celle de Mamoudzou) devraient enfin fermer l’année prochaine, les travaux de réhabilitation devant être pris en charge par l’Etat dans le cadre du Contrat de projet Etat-Conseil Général.
Mise en place des filières de valorisation
Les dispositifs d’accompagnement comme le tri sélectif, la participation financière des éco-organismes et la valorisation des déchets verts sont en cours de préparation, avec comme priorités l'organisation des filières de retraitement des métaux, des plastiques et des papiers.
Il faut en effet optimiser les filières de valorisation pour que les structures de gestion disposent de moyens autres que la Teom (taxe d’enlèvement des ordures ménagères), dont l’instauration est prévue en 2014 avec les autres impôts locaux.
Canettes métalliques et bouteilles plastiques
L'opération Nayenshi urahafu, démarrée fin 2010 et menée conjointement par l’Agence régionale pour la Santé (ARS), le Conseil General à travers le CDTM (Comité départemental du Tourisme de Mayotte) en charge sa coordination, la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi de Mayotte (Dieccte), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et la préfecture de Mayotte, a pour mission de nettoyer les sites touristiques, les lieux de vie, les abords des écoles et de sensibiliser la population quant à la gestion des déchets. Au 31 août 2011, 13 communes sur 17 participaient à l'opération.
Un début de tri sélectif s'est organisé : parmi les objets ramassés, les nombreuses canettes métalliques et bouteilles plastiques font l'objet d'un projet d'export de matières premières secondaires après le tri et la mise en balle. Les balles sont ensuite mises dans un container destiné à l'export. Il est estimé actuellement que plus de 23 tonnes de recyclables sont prêts à l'export avec un possible triplement d'ici la fin de l'opération prévue en Avril 2012.
Huiles usagées
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a lancé fin 2010 l'opération "Vidange propre" dédiée au grand public et aux professionnels qui génèrent des huiles usagées. L'enjeu est triple : augmenter le taux de collecte, améliorer la qualité de l'huile collectée pour un meilleur recyclage et accroitre le nombre de sites d'apport volontaire.
Environ 600 tonnes de lubrifiants et d'huiles sont importées chaque année pour une collecte environ 200 tonnes d'huiles usagées qui sont exportées à la Réunion pour être valorisées énergétiquement. Ce taux de valorisation est très faible comparé à celui de la Métropole où 96% des huiles usagées sont collectées et traitées.
Automobiles
Trois filières existent à Mayotte pour les professionnels de l'automobile : les carcasses de voitures à dépolluer, les batteries, et les pneus. En cas d'abandon de ces déchets dans des lieux non autorisés, les amendes sont fortes pouvant aller jusqu'à 1 500 d’euros. Des contrôles sont prévus de commencer à partir de fin 2011.
Bilan très positif sur les matières premières : par la valorisation de l’énergie sur l'ISDnd (2 000tep/an) et le développement des valorisations matière (2 200tep/an) à l'horizon 2020, soit recyclage de 9 400 tonnes avec une économie de 15 000 tonnes de matières premières, et recyclage organique de 25 000 tonnes.
Pour plus d'informations sur la Mayotte et l'UE, merci de vous diriger vers le site Internet de la Délégation.
Sur le plan institutionnelSous l'impulsion conjuguée des partenaires principaux (Conseil Général, Préfecture et Union Européenne), un syndicat unique de valorisation des déchets a été crée en mars 2011 sous l'appellation SIDEVAM. L'extension du mandat de ce syndicat à la collecte est inscrit dans ses statuts et visée à l'horizon 2014.Sur le plan technique
Le contrat de construction de l'ISDnd financé par l'UE a été signé en mai 2011. Les travaux ont démarré dès la fin mai 2011 et se poursuivent à un rythme très satisfaisant, avec l'objectif de compléter les travaux d'étanchéité des cellules de stockage des déchets avant la saison humide, soit d'ici la fin de l'année 2011. Quand aux stations de transfert, leur étude a été financée partiellement par l'UE et le lancement des Appels d'offres Travaux est attendu au début 2012.
Sur le plan financier
Les besoins pour la mise en œuvre du PEDMA représentent un effort financier très important : l'UE finance l'ISDnd à hauteur de 8,5 million d’euros et le Conseil Général a déjà contribué plus de 3 million d’euros (études techniques, supervision, travaux préparatoires).
En outre, en 2012 l'Etat et le Conseil Général devront mobiliser pour les stations de transferts des déchets plus de 12 million d’euros, sans compter la fermeture des décharges actuelles, l'assistance technique et le lancement du contrat d'exploitation de l'ISDnd et des stations de transfert.
Les travaux en cours: l'Installation de Stockage de Déchets non dangereux (ISDnd) |
Travaux en cours à Dzoumogné -'Installation de Stockage de Déchets non dangereux (ISDnd)
Depuis la fin du mois de mai 2011 sort de terre la future Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) de Dzoumogné. Située dans le nord de Grande Terre, l'ile principale de Mayotte, cette Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), s’étend sur une superficie totale de 24 hectares.
La fin des travaux est prévue sous un an, soit d'ici fin mai 2012.
Outre les casiers étanches de stockage des déchets, bassins de collecte des lixiviat et bassins de récupération des eaux de drainage, les installations prévoient une plateforme de compostage des déchets verts (environ la moitié des déchets ménagers à Mayotte).
Les travaux prévus en 2012: Les Stations de Transfert et la Fermeture des Décharges actuelles
Pour assurer la collecte des déchets, le Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA) prévoit la construction de quatre quais de transfert : en Petite Terre, à Mamoudzou, au centre et au sud de l’île.
Les déchets seront regroupés sur ces plateformes, avant d’être acheminés à l'ISDnd de Dzoumogné en camion ou par barge selon le cas (Petite Terre etc.).
Les quatre décharges actuelles (à l'exception de celle de Mamoudzou) devraient enfin fermer l’année prochaine, les travaux de réhabilitation devant être pris en charge par l’Etat dans le cadre du Contrat de projet Etat-Conseil Général.
Mise en place des filières de valorisation
Les dispositifs d’accompagnement comme le tri sélectif, la participation financière des éco-organismes et la valorisation des déchets verts sont en cours de préparation, avec comme priorités l'organisation des filières de retraitement des métaux, des plastiques et des papiers.
Il faut en effet optimiser les filières de valorisation pour que les structures de gestion disposent de moyens autres que la Teom (taxe d’enlèvement des ordures ménagères), dont l’instauration est prévue en 2014 avec les autres impôts locaux.
Canettes métalliques et bouteilles plastiques
L'opération Nayenshi urahafu, démarrée fin 2010 et menée conjointement par l’Agence régionale pour la Santé (ARS), le Conseil General à travers le CDTM (Comité départemental du Tourisme de Mayotte) en charge sa coordination, la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi de Mayotte (Dieccte), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et la préfecture de Mayotte, a pour mission de nettoyer les sites touristiques, les lieux de vie, les abords des écoles et de sensibiliser la population quant à la gestion des déchets. Au 31 août 2011, 13 communes sur 17 participaient à l'opération.
Un début de tri sélectif s'est organisé : parmi les objets ramassés, les nombreuses canettes métalliques et bouteilles plastiques font l'objet d'un projet d'export de matières premières secondaires après le tri et la mise en balle. Les balles sont ensuite mises dans un container destiné à l'export. Il est estimé actuellement que plus de 23 tonnes de recyclables sont prêts à l'export avec un possible triplement d'ici la fin de l'opération prévue en Avril 2012.
Huiles usagées
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a lancé fin 2010 l'opération "Vidange propre" dédiée au grand public et aux professionnels qui génèrent des huiles usagées. L'enjeu est triple : augmenter le taux de collecte, améliorer la qualité de l'huile collectée pour un meilleur recyclage et accroitre le nombre de sites d'apport volontaire.
Environ 600 tonnes de lubrifiants et d'huiles sont importées chaque année pour une collecte environ 200 tonnes d'huiles usagées qui sont exportées à la Réunion pour être valorisées énergétiquement. Ce taux de valorisation est très faible comparé à celui de la Métropole où 96% des huiles usagées sont collectées et traitées.
Automobiles
Trois filières existent à Mayotte pour les professionnels de l'automobile : les carcasses de voitures à dépolluer, les batteries, et les pneus. En cas d'abandon de ces déchets dans des lieux non autorisés, les amendes sont fortes pouvant aller jusqu'à 1 500 d’euros. Des contrôles sont prévus de commencer à partir de fin 2011.
D3Es: appareils électriques, électroniques et électroménagersUne opération de ramassage collectif alliant le syndicat SIDS, Eco-systèmes et les Communes est en cours d'expérimentation depuis le milieu 2011. Les D3E sont collectés et rassemblés dans un lieu de stockage et font appel à une entreprise qui se charge de recycler ou détruire ces déchets.
Contribution à la lutte contre le changement climatique et à l'utilisation efficace des ressources
Outre les résultats attendus de la mise en œuvre du PEDMA en termes de gestion des déchets, le Conseil Général, l'Etat Français et l'Union Européenne prêtent également attention aux autres effets positifs qui seront générés, notamment :
Bilan des émissions de gaz à effet de serre |
Bilan des émissions de gaz à effet de serre
La diminution des émissions de gaz à effet de serre : liée à la maîtrise sur l'ISDnd des émissions de méthane (émis par les sites de stockage de déchets) et à l’arrêt du brûlage des déchets. Le gain est estimé à 76 000 tonnes de CO2 par an à l'horizon 2020, par rapport à une émission de 96 000 tonnes de CO2 par an sans mise en œuvre du PEDMA.
La diminution des émissions de gaz à effet de serre : liée à la maîtrise sur l'ISDnd des émissions de méthane (émis par les sites de stockage de déchets) et à l’arrêt du brûlage des déchets. Le gain est estimé à 76 000 tonnes de CO2 par an à l'horizon 2020, par rapport à une émission de 96 000 tonnes de CO2 par an sans mise en œuvre du PEDMA.
Bilan Energétique |
Bilan très positif sur les matières premières : par la valorisation de l’énergie sur l'ISDnd (2 000tep/an) et le développement des valorisations matière (2 200tep/an) à l'horizon 2020, soit recyclage de 9 400 tonnes avec une économie de 15 000 tonnes de matières premières, et recyclage organique de 25 000 tonnes.
Un avenir meilleur pour Mayotte
L'adoption du PEDMA par Mayotte en 2010, la création d'un syndicat unique de valorisation des déchets en 2011 (SIDEVAM), l'avancée des travaux de construction de l'ISDnd financés par l'UE et le démarrage d'initiatives multiples en faveur du recyclage sont les aspects les plus marquants des grands progrès réalisés dans le secteur des déchets a Mayotte depuis un an.
Les partenaires (l'UE, le Conseil Général, la préfecture de Mayotte et les collectivités locales) se réjouissent de ces avancées, mais sont bien conscients qu'elles représentent seulement le moyens nécessaires à la réalisation des objectifs du PEDMA : une gestion des déchets efficace, respectueuse de l'environnement fragile de Mayotte, et intégrant une valorisation importante des déchets (un tiers des déchets produits).
Au delà des ces actions, la préservation de la richesse et de la beauté de l'environnement, la protection de la biodiversité ainsi que la prévention du bien être et de la santé de ses habitants sont les véritables objectifs du projet.
Les partenaires (l'UE, le Conseil Général, la préfecture de Mayotte et les collectivités locales) se réjouissent de ces avancées, mais sont bien conscients qu'elles représentent seulement le moyens nécessaires à la réalisation des objectifs du PEDMA : une gestion des déchets efficace, respectueuse de l'environnement fragile de Mayotte, et intégrant une valorisation importante des déchets (un tiers des déchets produits).
Au delà des ces actions, la préservation de la richesse et de la beauté de l'environnement, la protection de la biodiversité ainsi que la prévention du bien être et de la santé de ses habitants sont les véritables objectifs du projet.
Illustration du dossier PEDMA |
Pour plus d'informations sur la Mayotte et l'UE, merci de vous diriger vers le site Internet de la Délégation.